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Le jeûne, ce plein de vide…

Longue semaine à la maison.

Je dis longue car elle fut remplie de beaucoup de vide qu’il faut arriver à traverser tout aussi joyeusement que les moments pleins de tout. Ce n’est pas facile. Il faut se donner du temps pour passer du plein au vide. Mais c’est la seule solution pour prendre le temps d’aller à la rencontre de soi-même.

Je dis plein de vide car cette semaine nous avons jeûné : durant trois jour nous n’avons pris que de l’air et de l’eau. Nous commençons et finissons nos jeûnes par des journées « fruits et légumes » qui nous rappellent à quel point notre corps a besoin de bien moins que ce que nous avons l’habitude de lui donner. Le printemps est une pure merveille pour une telle pratique.

Chaque année depuis quatre ans, je me lave de l’intérieur, je fais confiance à mon corps et ses ressources pour créer quelque chose de neuf en moi,

Je, tu, il…

Un lecteur m’a fait récemment remarquer que je m’adressais à vous et qu’il eut préféré que ce fût à toi. Difficile choix quand finalement cette toile mondiale ne nous révèle que rarement qui nous lit : les partisans du vous ? Du tu ? Du il, du elle, du on ?

Je, tu, il, nous, vous, ils : mes pas de débutante au siècle dernier m’avaient appris cette chansonnette bien avant de découvrir que je venais d’un peuple latin qui s’en passait aisément. Le « elle » et le « on » étaient alors accessoires, le politiquement correct n’avait pas encore été inventé.

J’avoue aimer le vous, comme j’aime la javanaise, sans nostalgie. Le vous n’est pas un éloignement entre nous, bien au contraire, il me facilite l’intime et le murmure.

Je me souviens être allée un jour dîner chez les parents d’un ami,

Thibault, André, Fernand, peut voter!

Le jeune homme qui passe devant moi baisse la tête, il n’aime pas l’étalage de sa vie à voix haute. Il se glisse derrière l’écran, choisit sa pastille noire, appuie très vite sur valider et entend de l’autre côté: « A voté ! » d’une voix de stentor.

Il vient de faire la queue pendant quarante minutes pour aller voter, il voulait faire entendre sa voix, la donner à quelqu’un, il est venu pour cela. À qui ? Peu importe, ce qui est important c’est qu’il soit là, au milieu des autres, heureux de vivre dans un pays libre où, parce que d’autres avant se sont battus, il est encore possible de chanter et de danser.

Il a dû attendre, jeune étalon piaffant, que la petite mamie qui le précédait comprenne les pastilles et les boutons, les noirs et les verts, elle s’y perd et personne ne peut l’aider,

C’est le premier, le tout premier

C’est toujours difficile une première fois : un premier cri, un premier regard, un premier pas, une première chute. Aujourd’hui j’honore ce premier article, premier petit caillou lancé sur les ondes du net avec à la fois de la joie et de l’appréhension.

J’ai déjà traversé la forêt obscure des mots pour y trouver mon chemin : un premier livre « Momig, la petite bougie » est né sous ma plume en 2014 et m’a tout doucement apporté, au-delà de la joie de sa simple existence, un nom qui me va bien et avec lequel je signe ce blog.

L’accouchement fut aussi difficile que pour mon premier enfant. Mais quand je regarde ce que j’ai reçu des centaines de lecteurs qui ont osé accueillir cette écriture singulière avec les yeux et le cœur grands ouverts, je sais que cette route est bien la mienne et qu’il faut simplement que j’aie le courage de la poursuivre.