Du droit à l’oubli… au devoir de mémoire.

Les livres continuent de partir, au compte-gouttes.
Mais qu’est d’autre l’océan qu’une multitude de gouttes, imprégnées les unes aux autres ? Aucune jamais n’y a perdu de sa substance, toutes se renforcent, à l’infini.
Goutte parmi mes semblables, je cherche leur contact dans une économie d’énergie nouvelle pour moi.
Le poète Novalis parlait de grains de pollen, promesses d’ensemencement et de récolte. Il semait à tous vents, pressé de garnir son grenier qu’il savait si fragile.
De mon écriture fluide, je parle de ce qui brûle.

L’éternité n’est pas un point fixe. C’est un mouvement dont nous faisons partie, passé-présent-futur reliés dans ce grand ensemble qui est le tout.
Celui qui a, n’a rien. Celui qui est, est tout.
C’est pour ça que j’ai choisi d’être arménienne, pour être celle qui est. Ainsi j’appartiens à ce grand tout qui aujourd’hui s’interroge : comment sortir de l’esprit de tutelle,