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Christiane Singer aimait à dire : Tu as le choix entre la vie et la mort. Choisis la vie et tu vivras !

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de Christiane Singer, qui au-delà d’être une grande écrivaine, fut une femme d’une grande Présence.

Christiane Singer est une âme qui nous veut du bien.
De sa voix aimante et persuasive, elle nous apporte inlassablement au creux de l’oreille, au coin de l’œil, ce à côté de quoi il serait terrible de passer: le sacré de la vie.
Quand Christiane emploie le mot Présence, on sait qu’elle est là, absolument là. C’est une femme qui bien qu’ayant déjà rejoint l’autre monde, nous émerveille chaque jour, que ce soit à travers ses interviews ou ses livres.

Elle nait durant la seconde guerre mondiale à Marseille. Mes parents y couraient alors en socquettes et culottes courtes et je n’y serai programmée à mon tour que vingt ans plus tard. Elève au lycée Montgrand, elle s’assoit sur le siège encore chaud que ma mère, admise en mathématiques supérieures au lycée Longchamp, laisse vacant. J’aime à imaginer qu’elles se sont croisées, au moins dans le cœur d’un de leurs professeurs, séduit sans doute par le pétillement de ces yeux d’enfants venus d’ailleurs. Mais quand ma mère cachait au plus profond d’elle-même une histoire dramatique venue d’Orient, Christiane dansait entre le français et l’allemand et portait haut et fort son sang mêlé de Russie chrétienne et de Hongrie juive dans une France hébétée.

Sa devise était de vivre le plus intensément possible et c’est ce qu’elle fit. La lire est un miracle. Il y a tant de force et de beauté dans ses mots, dans son phrasé, que sans même y prendre garde, vous devenez plus fort et plus beau en traversant ses livres. Son écriture soignée, limpide, nous emporte sur le chemin bien simple de la vie : le long de vingt livres incandescents sortis sans tambour ni trompette, elle nous amène à nous émerveiller autant qu’à nous réaliser.

Elle parlait d’elle comme peu de femmes osent le faire, obligée de retenir sa force, sa rage de vivre pour rester audible, compréhensible: Le sexe faible ? Quelle drôle d’idée ! Sans le féminin enfoui dans chaque être, une société est condamnée à mort !

De tous ces fragments d’un long voyage  qu’elle nous a laissés, je ne sais lequel choisir pour vous aujourd’hui. Alors je vais simplement vous proposer de vous faire confiance et partager avec vous ses derniers mots « J’ai plongé. J’ose le dire, oui, cul par dessus tête, j’ai plongé ! Et comme disait Aristote « Tu connaitras la justesse de ton chemin à ce qu’il t’aura rendu heureux. Du fond du cœur, merci. » Elle s’éteignit quelques jours plus tard.

C’est une phrase de cette femme inspirante qui accueille le lecteur au seuil de mon troisième livre  Que ma voix demeure . Comment faire autrement qu’aimer ?

Pour terminer, je vous dirai simplement que je n’ai pas eu la chance de rencontrer Christiane Singer. Mais j’ai la chance aujourd’hui d’avoir rencontré une personne qui l’a bien connue, avec laquelle elle a travaillé, une femme mathématicienne qui prône dans son enseignement l’auto-louange et qui inlassablement, à son tour, nous invite à retrouver notre noblesse d’âme. Elle s’appelle Marie Milis et sa Présence est magnifique. C’est une femme que j’aurais tant aimé que ma mère rencontre avant de partir. Surtout n’hésitez pas, plongez !!

Avec toute ma féminité,

1 Réponse
  • Marie Riffault
    janvier 13, 2018

    Ma chère Isabelle,
    Je viens de lire tes derniers articles avec toujours autant de plaisir et de joie donc un petit goût très prononcé de bonheur souple et tranquille, tiède et moelleux.
    Je te souhaite pour cette nouvelle année pleins de petits mots mis bout à bout comme des petits ballons se transformant en montgolfière.
    Coucou à Jean-Pierre.

    Marie.

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