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“L’enfant qui”, l’enfant qui quoi ?

« L’enfant qui » est le livre, publié cette année, d’une femme que je ne connais pas mais dont l’écriture est depuis « Les Demeurées» entrée dans ma bibliothèque ou plutôt dans les pépites que je recommande, prête, perd, retrouve, aime. Elle s’appelle Jeanne, Jeanne Benameur, si le mot sororité a un sens, alors c’est ici que j’ai envie de l’employer : Jeanne, je me sens en sororité avec vous.

J’ai trouvé « L’enfant qui » par hasard. Parfois, au milieu de tout ce rose qu’on nous propose, il y a quelque chose entre le gris et le bleu qui attire notre regard. Ce fut le cas ce jour-là. Difficile de dire pourquoi, un peu comme certains dirigent naturellement leurs pas vers les coins à champignons, j’ai depuis toujours cet instinct des livres-merveilles. À la différence des cueilleurs, je les partage ensuite avec allégresse : et qu’y a t-il de plus éternellement abondant qu’un livre qui serpente entre les hommes en leur ouvrant les yeux?

J’aime, j’aime pas…lire!

Quand on joue à « j’aime-j’aime pas » avec des enfants, on est fixé très vite.
D’instinct ils savent ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas, voire même ceux qu’ils aiment et ceux qu’ils n’aiment pas. Jouer au même jeu avec un groupe d’adultes est une autre aventure durant laquelle le silence pèse comme un couvercle.

Devant une petite classe de CM1 où j’avais été invitée à parler de mon nouveau métier d’écrivaine, j’ai demandé : « Qui aime lire ? ». Des doigts se sont spontanément levés, séparant la classe en deux groupes, sous l’œil étonné de l’instituteur. Au groupe « j’aime pas lire » j’ai demandé qui aimait les BD ? Qui aimait faire une nouvelle recette de gâteau au chocolat ? Qui aimait écouter une histoire ? Et bien vite tous les enfants se sont naturellement retrouvés ensemble dans le groupe « j’aime lire ».

Message in a bottle… Youpi, des nouvelles de mon manuscrit!

Quand on pose une question, on attend une réponse. Je suis frappée comme de nos jours cette croyance est mise à mal : mes enfants, confrontés à la recherche de travail comme tous les jeunes aujourd’hui, passent des entretiens, parfois plusieurs, et la plupart du temps ne reçoivent aucune réponse à la fin. Ni oui, ni non. Juste rien. Même quand ils relancent : ” S’il vous plait, dîtes-moi, c’est important “. Non, rien.

Ces mêmes enfants, qui ne répondent jamais à nos messages, souffrent cruellement de ces silences et sont à la fois les acteurs et les victimes d’un système qui se sclérose. Nous sommes tous devenus des experts au jeu du ni oui ni non. A force de vivre soi-disant au présent, d’être connectés nuit et jour, de tout pouvoir faire, nous avons de plus en plus de difficultés à décider et à dire oui ou non, 

Être ou ne pas être une femme libre ?

Oser se découvrir pour devenir la belle femme libre que chacune d’entre nous peut être, est une des choses les plus difficiles à faire.

On nous propose tant de modèles tout faits, bonne fille, bonne mère, sex symbol, gentille épouse, que partir à la découverte de son vrai Soi aujourd’hui comme autrefois est plus proche du parcours du combattant que de la simple promenade.

La peur est constante, la peur de s’écarter du modèle, la peur, si l’on bouge, d’être trop loin des normes et de ce qui se fait : « Et si je n’étais plus aimée ?

Que puis-je montrer ? Ton visage, diront les uns. Tes jambes, diront les autres ». Une épaule, un sein, un pied, le jeu est sans fin, les femmes sont les proies naturelles de ces règles qui tournent à vide et les transforment en objet.

Je, tu, il…

Un lecteur m’a fait récemment remarquer que je m’adressais à vous et qu’il eut préféré que ce fût à toi. Difficile choix quand finalement cette toile mondiale ne nous révèle que rarement qui nous lit : les partisans du vous ? Du tu ? Du il, du elle, du on ?

Je, tu, il, nous, vous, ils : mes pas de débutante au siècle dernier m’avaient appris cette chansonnette bien avant de découvrir que je venais d’un peuple latin qui s’en passait aisément. Le « elle » et le « on » étaient alors accessoires, le politiquement correct n’avait pas encore été inventé.

J’avoue aimer le vous, comme j’aime la javanaise, sans nostalgie. Le vous n’est pas un éloignement entre nous, bien au contraire, il me facilite l’intime et le murmure.

Je me souviens être allée un jour dîner chez les parents d’un ami,

J’ai envoyé mon troisième manuscrit dans l’océan

Ce matin une nouvelle énergie s’est emparée de moi : j’ai préparé 10 enveloppes, 10 timbres, 10 lettres pour envoyer mon nouveau manuscrit à des maisons d’édition.

Pourquoi ne pas nous donner cette chance tout simplement ?

Tant de gens m’ont dit, après avoir lu mes livres précédents : c’est beau, c’est fort, j’ai adoré, s’il vous plait, continuez, continuez !! Alors oui je continue, parce qu’en vérité je ne saurais plus m’arrêter.

Il y a un an, j’ai rencontré, par l’intermédiaire d’une amie, un écrivain, ancien directeur du supplément littéraire d’un grand journal, un monsieur aujourd’hui retiré et qui a simplement du temps pour écouter.

Je lui ai expliqué ma vie : chef d’entreprise, écrivaine de deux ouvrages assumés en auto-édition, co-créatrice d’une petite maison d’édition, chanteuse de musique sacrée, pianiste amateur, mère de jeunes adultes qui se cherchent…Je me souviens,