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Et je voudrais, si tu le permets, déjeuner en paix…

J’ai tourné hier un bouton et dans mon salon, au milieu des mots et de la musique qui y flottaient encore, j’ai reçu les Nouvelles qu’une tour de contrôle invisible avait choisi pour nous, les millions d’anonymes, en ce tout début d’année neuve, de diffuser : des monnaies de singe, des bombes, des femmes perdues, des fous aux manettes et des océans de ciels pleins de vide, Un monde entrait chez moi sans la moindre nuance de rose ou de vert.

“Hors de chez moi! ai-je crié, hors de chez moi onde malfaisante et noire. Je ne chercherai pas à te convaincre que le monde est ceci ou cela, il est, tout simplement depuis la nuit des temps, de toutes les couleurs. Je ne chercherai pas à te faire changer, j’y ai déjà usé plusieurs vies.
Debout sur des barricades, j’ai porté des étendards et des convictions à pleins poumons.
Seule face à l’histoire, j’ai accueilli mes lignées d’Orient détruites, une nuit de folie, par la barbarie qui rode, toujours, affamée de sang, d’or et de larmes.
Je ne me tromperai plus de chemin : je n’ai aucune chance devant ton staccato déprimant et cela fait maintenant quelques temps que j’ai compris que ce n’était pas grave. Parce que ce bouton, si je ne peux pas l’arrêter dans les rues, dans les magasins, dans les transports, j’ai une arme à laquelle il ne peut pas résister : je suis vivante et pleine de couleurs!

Parce que j’en avais marre de vivre loin de moi, de toi, de lui mais aussi d’elle et de tous ceux qui ne cherchent pas à changer le monde mais à lui offrir le meilleur d’eux-mêmes, j’ai choisi d’écrire.
Et parce que j’écris, je suis lue.
Et parce que je suis lue, je continue d’écrire et de porter la bonne nouvelle, comme une petite bougie surgie de la nuit, qui enflamme la suivante et toutes les autres, qui n’attendaient que ça, tapies dans l’ombre. Les flammes des bougies, comme les arcs de nos ciels humides, contiennent toutes les nuances et les diffusent sans compter pour notre plus grand bonheur.

J’ai ouvert ce blog il y a maintenant six mois avec un à-propos et 6 textes. Vous êtes déjà plus de 3000 à me lire. De cela je voulais vous remercier.
Je ne sais pas, pour la plupart, qui vous êtes. Mais si vous avez envie de me le dire, vous pouvez vous inscrire à la newsletter, c’est là juste sur le côté droit. Et si vous avez envie de me rencontrer, je vous en prie, faîtes-le, ce sera un grand honneur pour moi.

Je vais vous dire un secret :  le seul endroit où les miracles naissent, c’est dans les rencontres.
Il y a bientôt trente ans, Stéphane Eicher a chanté « Déjeuner en paix » suite à sa rencontre avec l’écrivain Philippe Djian. Ils ne se sont plus quittés : « Écrire, c’est mettre de l’harmonie, c’est donner de la cadence au temps, du mouvement à l’espace, du swing à l’ennui ». Alors plongeons dans la vie, comme dans une onde pure, avec volupté, les yeux grands ouverts et tous les sens aux aguets.
« Me feras-tu un bébé pour Noël ?
Et je voudrais, si tu le permets, dit-elle en riant, déjeuner en paix… »

Avec tous mes vœux, encore une fois

2 Réponses
  • Fabienne
    janvier 11, 2018

    Et oui, Isabelle, tu as 1000 fois raison… Préserver sa paix intérieure, faire vibrer ses couleurs intimes, porter haut et loin sa bulle de bonheur envers et contre tous, envers et contre toutes les grisailles.
    Tourner un bouton et mourir sous le feu des ondes de malheur … Ou alors allumer une bougie, chanter sur France Gall, sur Johnny Hallyday, sur Stéphane et Eicher et se dire C’est fou comme on est bien… ! Le monde a son poids et le poids du monde est invariablement lourd. Mais il y a des petites bougies qui ont un autre rôle dans la vie, et il y a des petits porte- étendards de couleurs flamboyantes qui ont une autre place dans l’univers.
    Bonne année en effet, bonne année je l’espère sous la bannière des couleurs et sous l’intense plaisir des rencontres intimes.
    Fabienne (d’Argentré )

  • Evelyne Valabregue
    juillet 24, 2018

    Etrange comme en parcourant ce blog, je choisis de lire ce paragraphe en particulier.

    Vous parlez de ce que je nomme mon “processus” par lequel je cesse de mettre de l’attention sur toute l’ombre du monde, mais je nourris mon coeur, ma lumière, ma légèreté car c’est un cadeau essentiel pour moi mais aussi pour le le monde, d’entretenir sa lumière, pour qu’elle soit accessible vibratoirement à ceux qui la cherche en eux.

    Je choisis de ne plus croire les phrases et émotions négatives qui surgissent – de mon passé ou du collectif historique voire culture l- dans ma tête, qui avaient l’habitude d’étouffer ma petite bougie , mais je les remplace par des mots ou pensées ou actions qui engendrent du soutien, de l’espoir, de la gratitude, de l’amour pour la Terre, ma terre.

    Tous mes voeux pour votre chemin de lumière.

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