J’aime, j’aime pas…lire!

Quand on joue à « j’aime-j’aime pas » avec des enfants, on est fixé très vite.
D’instinct ils savent ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas, voire même ceux qu’ils aiment et ceux qu’ils n’aiment pas. Jouer au même jeu avec un groupe d’adultes est une autre aventure durant laquelle le silence pèse comme un couvercle.

Devant une petite classe de CM1 où j’avais été invitée à parler de mon nouveau métier d’écrivaine, j’ai demandé : « Qui aime lire ? ». Des doigts se sont spontanément levés, séparant la classe en deux groupes, sous l’œil étonné de l’instituteur. Au groupe « j’aime pas lire » j’ai demandé qui aimait les BD ? Qui aimait faire une nouvelle recette de gâteau au chocolat ? Qui aimait écouter une histoire ? Et bien vite tous les enfants se sont naturellement retrouvés ensemble dans le groupe « j’aime lire ».

Retirence

Il existe une loi dans le monde. C’est une loi de dépouillement. Certains diront d’allègement, d’autres de renoncement, mais la réalité est bien plus simple, elle parle de dépouillement comme un avant-goût du mot dépouille que nous laisserons in extremis sur la terre, juste après notre dernier souffle.

Moi qui aime tant les mots, j’avais envie de vous proposer retirenceun peu comme un contre-chant de l’enfance. La retirence comme le reflux nécessaire à la vague pour renaitre d’elle-même, comme l’autre partie du tout, le mouvement contraire et donc bienvenu.

Confucius, ce vieux sage qui nous vient d’une Chine déjà bien éveillée, avait 500 ans quand Jésus naquit et déjà il savait que la vie de l’homme était scindée en trois phases :

  • la construction : jusqu’à 25 ans
  • la maturité : de 25 à 50 ans
  • le dépouillement : au-delà de 50 ans

Il est étonnant qu’alors que tout nous porte à croire au temps cyclique (les jours,

Le Levant au couchant fait danser les corps nus

Le Levant ? C’est une ile où les cigales chantent la beauté du monde. C’est une ile où il fait bon vivre avec un minimum à l’ombre des eucalyptus. C’est une ile qui nous séduit pour peu qu’on y pose un pied. C’est une ile où mon âme de poètesse ne pouvait qu’accoster un jour. C’est une ile d’Hyères et d’aujourd’hui…

Le soleil couchant du Levant fait danser les corps nus
Ils marchent au bord des vagues sur la plage encore bleue
D’autres sur les rochers rouges contemplent la beauté du monde.

À Héliopolis tout est évidence, la présence et l’absence
Absence de vêtements, de voitures, de banques et d’origine sociale
Présence de chacun à l’autre, de son corps à soi-même
D’une douceur de vivre inconnue et charmante
Sur de discrets panneaux de bois,