Je m’appelle Isabelle Estournet-Djehizian, connue sous le nom de Momig, depuis la parution de mon premier livre “Momig, la petite bougie”.

Je voudrais vous dire qu’il n’est jamais trop tard ni trop tôt pour être libre. J’ai vécu toute ma vie dans la conviction qu’il fallait que je suive le chemin qu’on m’avait tracé jusqu’au jour où j’ai osé prendre ma propre route. C’est cette histoire que j’ai envie de vous raconter.

Epouse aimante, amie disponible, entrepreneuse active, mère à plein temps…je suis stoppée nette dans ma lancée quand un jour on m’annonce que mon frère – mon alter ego, mon compagnon de toujours – va mourir, et qu’on n’y peut rien. Je me souviens, juste avant qu’il meure, un matin je me suis réveillée en sentant sur mon corps un trente-huit tonnes qui m’empêchait de bouger, comme si je venais de prendre en pleine figure l’élastique qui se tendait depuis le début de sa maladie !

A ce moment-là un instinct s’est réveillé en moi, celui qui te dit que tu n’as plus le temps, que tu ne peux plus faire semblant, que ta vie sonne faux. Si mon frère l’incasable, l’insaisissable, la libellule ne pouvait plus vivre, alors il allait falloir que je trouve le chemin et que je vive pour deux. J’ai pris conscience de mes prisons, j’ai avancé, trébuché, cherché du sens, pas à pas. J’ai osé dire ce que je ressentais, j’ai repris le journal que je tenais à 20 ans, j’ai retrouvé ma voix dans les mots, et j’ai écrit mon premier livre, comme on plonge dans la vie. J’ai compris à quel point je manquais de bienveillance et de respect envers moi-même, et j’ai décidé de prendre mes responsabilités pour commencer à incarner les valeurs que j’ai défendues toute ma vie.

Aujourd’hui, après avoir écrit un deuxième livre« Le ventre et la plume » et terminé le manuscrit d’un troisième, j’ouvre ce blog pour partager tout ce que j’ai appris, dans ma vie et mes rencontres, et montrer à quel point vivre en accord avec soi et ses valeurs est source de joie au quotidien. J’espère pouvoir vous inspirer, vous donner envie d’aller chercher les ressources en vous pour vous exprimer et expérimenter le bonheur d’être libre. Mon bonheur à moi c’est quand quelqu’un me dit que mon écriture l’a touché et aidé à trouver la force de se mettre en route pour lui-même, alors mon plus grand souhait c’est qu’à travers ce blog, je puisse échanger et partager au maximum avec vous !

 

 

Ce que j’ai envie de vous dire encore…

Je suis née en 1962 à Marseille d’une mère arménienne et d’un père pyrénéen, deux génies en mathématiques.

Après mon bac scientifique, j’ai choisi des études d’économie que j’ai suivies à Dauphine puis en troisième cycle à Science Po Paris.

C’est là que j’ai rencontré mon premier associé et à 22 ans je créais une petite société d’analyse statistique. Cette aventure a duré douze ans durant lesquelles j’ai énormément appris. En même temps, j’étais professeure vacataire à HEC et à Science Po, faisant profiter mes étudiants de cette expertise particulière du marketing quantitatif qu’on appelle aujourd’hui « big data ». J’ai ensuite travaillé six ans dans un groupe anglais où j’ai créé un département « Comptes-clés », pour prendre soin des grands clients internationaux. Depuis maintenant treize ans, je dirige une petite structure spécialisée dans le support aux PME innovantes.

Je me suis mariée jeune et avec mon mari, nous avons eu trois enfants qui ont grandi en région parisienne.

En dehors de mon travail, j’ai toujours aimé l’art : la lecture, la musique, le dessin que j’ai pratiqué durant toute ma vie dans les quelques heures qui me restaient, comme une nécessité vitale.

A quarante ans, j’ai perdu mon frère d’une tumeur au cerveau et ce fut un raz de marée pour toute notre famille. Ce drame absolu a rebattu les cartes, a révélé les douleurs et les folies que chacun avait mis tant d’années à cacher : je suis tombée tellement bas qu’il m’a fallu un lent travail de reconstruction pour me relever et pour oser dire qui j’étais et ce que je voulais.

Quelques années après, j’ai divorcé et il m’a fallu trouver l’énergie pour traverser ce nouveau désert, rapidement alourdi du décès de ma mère qui nous laissait sur les bras tous les silences de son origine arménienne non partagée. Je me suis alors lancée sur la piste de mes origines, de mon histoire. J’ai enchaîné les mots aux mots sur un journal de bord dont j’ai lu quelques extraits à Hovhannès Haroutiounian, artiste peintre rencontré à Paris. C’est lui qui le premier m’a dit « Momigdjan, c’est sûr, tu es écrivain ! »

C’est grâce à cette confiance et à bien d’autres rencontres, que j’ai osé un jour transformer ce regard singulier et intime en livre. Et parce que je reste avant tout une grande amoureuse des livres, j’ai choisi d’en faire de très beaux objets et de ponctuer le rythme de mes phrases avec les peintures d’Hovhannès.

Aujourd’hui j’ai édité deux ouvrages poétiques et atypiques : « Momig » en 2014 et « Le ventre et la plume » en 2015, grâce auxquels je vis de magnifiques aventures. J’ai déjà plus d’un millier de lecteurs, j’ai fait des dizaines de dédicaces toujours avec la même émotion, j’ai croisé la route de personnes merveilleuses et j’ai choisi de ne plus faire que cela : lire, écrire et partager ce puissant outil qu’est le Verbe.

Et pour finir ce tableau d’ensemble, avec l’homme qui partage désormais ma vie et dont l’énergie et la bienveillance me portent toujours plus loin, nous avons la chance d’avoir autour de nous une tribu de cinq jeunes adultes à qui nous apportons notre expérience et qui nous fait profiter de sa belle vitalité. Et depuis le 30 août 2018, nous sommes grands-parents d’un petit bonhomme qui fixe de son empreinte d’ange l’entrée en scène de la nouvelle génération. Sans oublier Perle, les poules et la ruche…

Celui qui nous séduit, c’est celui qui se débat avec sa sincérité, avec la vérité de son âme, face à nous, presque nu. Peut-être est-ce simplement cela, être artiste ? J’ai fait de mon mieux pour rompre le silence, avec délicatesse et bienveillance, j’espère que cela s’entendra.