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Le chant d’aujourd’hui -“Construis-le, ils viendront.” (Rhapsodie 3)

Le printemps est là. La forêt se teinte d’un vert tendre qui ravit l’âme. Encore une fois, la terre, notre grosse Maman, nous pardonne tous nos péchés. Elle se vêt de neuf et de fragile devant nos yeux aveugles pour la plupart, malvoyants pour le reste.

J’ai commencé un cycle de textes sur la voix : mes rhapsodies. Je me souviens de cet atelier il y a une dizaine d’années “Vous avez trouvé une lampe. En la frottant un bon génie en sort et vous dit : dis ce que tu veux et tu l’auras, mais une seule fois”. Nous étions quarante et personne n’avait osé prendre la parole, émettre un voeu. Silence. L’animateur avait alors repris” Regardez dans quel état de stupéfaction vous êtes. Même au sein d’un groupe bienveillant et sans aucun enjeu, vous êtes muets sur vos envies”. Alors il avait choisi au hasard un homme face à lui et la ronde avait commencé à tourner dans le sens des aiguilles du temps,

J’aime, j’aime pas…lire!

Quand on joue à « j’aime-j’aime pas » avec des enfants, on est fixé très vite.
D’instinct ils savent ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas, voire même ceux qu’ils aiment et ceux qu’ils n’aiment pas. Jouer au même jeu avec un groupe d’adultes est une autre aventure durant laquelle le silence pèse comme un couvercle.

Devant une petite classe de CM1 où j’avais été invitée à parler de mon nouveau métier d’écrivaine, j’ai demandé : « Qui aime lire ? ». Des doigts se sont spontanément levés, séparant la classe en deux groupes, sous l’œil étonné de l’instituteur. Au groupe « j’aime pas lire » j’ai demandé qui aimait les BD ? Qui aimait faire une nouvelle recette de gâteau au chocolat ? Qui aimait écouter une histoire ? Et bien vite tous les enfants se sont naturellement retrouvés ensemble dans le groupe « j’aime lire ».

J’ai envoyé mon troisième manuscrit dans l’océan

Ce matin une nouvelle énergie s’est emparée de moi : j’ai préparé 10 enveloppes, 10 timbres, 10 lettres pour envoyer mon nouveau manuscrit à des maisons d’édition.

Pourquoi ne pas nous donner cette chance tout simplement ?

Tant de gens m’ont dit, après avoir lu mes livres précédents : c’est beau, c’est fort, j’ai adoré, s’il vous plait, continuez, continuez !! Alors oui je continue, parce qu’en vérité je ne saurais plus m’arrêter.

Il y a un an, j’ai rencontré, par l’intermédiaire d’une amie, un écrivain, ancien directeur du supplément littéraire d’un grand journal, un monsieur aujourd’hui retiré et qui a simplement du temps pour écouter.

Je lui ai expliqué ma vie : chef d’entreprise, écrivaine de deux ouvrages assumés en auto-édition, co-créatrice d’une petite maison d’édition, chanteuse de musique sacrée, pianiste amateur, mère de jeunes adultes qui se cherchent…Je me souviens,

Un petit pas pour un long voyage

« Un voyage de 1000 lieues commence toujours par un premier pas », disait Lao Tseu, l’homme qui savait, comme personne, avancer sans faire de bruit. Il laissa peu de mots et une grande sagesse sur notre terre : la libre circulation des énergies.

Un petit pas est un mouvement, sans doute le plus petit qu’on puisse faire pour avancer et c’est pour cela qu’il est aujourd’hui le grand maître de ma vie.

On le sait peu, mais la méthode des petits pas est à l’origine une théorie de l’amélioration défendue par le Docteur américain Edwards Deming. Après la seconde guerre mondiale, il partit aider le Japon dans sa nécessaire reconstruction et sa théorie eut là-bas un tel retentissement que le monde asiatique lui trouva à la fois un nom, le Kaïzen, et une réussite à sa démesure.

Le principe est simple,

C’est le premier, le tout premier

C’est toujours difficile une première fois : un premier cri, un premier regard, un premier pas, une première chute. Aujourd’hui j’honore ce premier article, premier petit caillou lancé sur les ondes du net avec à la fois de la joie et de l’appréhension.

J’ai déjà traversé la forêt obscure des mots pour y trouver mon chemin : un premier livre « Momig, la petite bougie » est né sous ma plume en 2014 et m’a tout doucement apporté, au-delà de la joie de sa simple existence, un nom qui me va bien et avec lequel je signe ce blog.

L’accouchement fut aussi difficile que pour mon premier enfant. Mais quand je regarde ce que j’ai reçu des centaines de lecteurs qui ont osé accueillir cette écriture singulière avec les yeux et le cœur grands ouverts, je sais que cette route est bien la mienne et qu’il faut simplement que j’aie le courage de la poursuivre.